Patrimoine

La porte du Manoir-Queval

Formée à la fin du XIXe siècle de la seule paroisse Saint-Pierre, Petit-Quevilly est confrontée à une importante croissance démographique qui nécessite la mise en place d’une seconde paroisse pour les fidèles.

Du XVe au XXe siècle 

Il existait jusqu’au début du XXe siècle à Petit-Quevilly, en bordure d’un chemin conduisant à la Seine, une propriété du nom de Manoir-Queval dont l’origine remontait au moins au XVe siècle.

L’entrée de ce domaine était encadrée par une porte monumentale édifiée au début du XVIIe siècle. De style Louis XIII, elle se composait d’une arcade en plein cintre avec une haute clé de voute. Construite en pierres calcaires et en silex noirs taillés en cubes, la porte ne laissait aucun visiteur indifférent par la composition de son architecture et la noblesse de son décor. Peintres, dessinateurs et photographes ne se privent d’ailleurs pas de la reproduire dans leurs œuvres.

Mais à la fin du XIXe siècle, le site du Manoir-Queval se trouve menacé par le développement industriel et notamment de la raffinerie des pétroles Deutsch. Sensible à la beauté de la porte, Émile Deutsch décide de la préserver en la remontant dans le parc du château qu’il possède à Echouboulains dans le département de la Seine-et-Marne. Le transfert est opéré en 1905.

Soigneusement remontée au bord d’un étang, la porte voit son arche murée afin d’accueillir une fontaine. Dorénavant connue sous le nom de porte de Rouen, le monument quevillais entame une seconde vie. On dit qu’elle s’y trouverait encore aujourd’hui…