Biodiversité

Découvrez la biodiversité du parc des Chartreux

Le biotope forestier désigne le milieu à dominante boisée dans lequel cohabitent une multitude d’espèces végétales et animales.

L’ensemble de ces espèces évoluent sur plusieurs strates :

  • Arborescente et arbustive (avec plus de 195 arbres recensés),
  • Herbacée, jusqu'à 1 mètre de haut environ (herbes, fougères, sous arbrisseaux et jeunes pousses),
  • Muscinale (mousses) et fongique (champignons),
  • Hypogée, l’ensemble des organismes vivants dans le sol et la litière de forêt.

L’avifaune désigne l’ensemble des espèces d’oiseaux sur un même site, ici, le sous-bois.

Les espèces d’oiseaux présentes peuvent être très différentes en fonction des arbres implantés et leur hauteur.

En effet, tous les oiseaux ne nichent pas aux mêmes endroits.

Certains sont dits « cavernicoles » puisqu’ils nichent dans des cavités, ou dans des trous (vieux tronc d'arbre) comme les mésanges ou les pics verts.

Leurs régimes alimentaires peuvent également être différents selon les espèces et selon les saisons ce qui permet de jouer plusieurs rôles dans cet écosystème :

  • Régulation des insectes par les oiseaux insectivores comme le Troglodyte mignon,
  • Dissémination des fruits et graines par le Pigeon ramier et le Merle noir,
  • Création de cavités par les Pics, rendant le milieu favorable à la nidification des espèces cavernicoles mais aussi aux chauves-souris.

Nom commun

Nom latin

Pigeon ramier

Columba palumbus

Pinson des arbres

Fringilla coelebs

Corneille noire

Corvus corone

Grimpereau des jardins

Certhia brachydactyla

Rouge gorge familier

Erithacus rubecula

Mésange bleue

Cyanistes caeruleus

Mésange charbonnière

Parus major

Merle noir

Turdus merula

Pic vert

Picus viridis

Fauvette à tête noire

Sylvia atricapilla

Tourterelle turque

Streptopelia decaocto

Troglodyte mignon

Troglodytes troglodytes

Moineau domestique

Passer domesticus

 

Les arbres nous rendent de nombreux services :

  • Préservation de la qualité de l’air

A partir du carbone présent dans l’air, de la lumière et de l’eau, l’arbre produit de l’oxygène.

L’arbre régule autant que possible les conséquences des activités humaines (industries, transports) qui accroissent la quantité de gaz carbonique présent dans l’air,

  • Lutte contre les effets d’îlots de chaleur

L’arbre absorbe jusqu’à 50 % des rayons solaires, et rafraîchit l’air ambiant

  • Amélioration du cadre de vie

Les arbres par leur feuillage contribuent à atténuer les bruits de la ville et des transports

  • Support de biodiversité

Qu’il soit mort ou vivant, l’arbre offre habitat et nourriture à diverses espèces forestières dont beaucoup en sont totalement dépendantes 

  • Structuration et échanges avec le sol

Le réseau racinaire maintient en place la structure du sol, réduit les effets du ruissellement et de l’érosion, tout en créant de l’humus.

 

Nom commun

Nom latin

Nombre d’arbres

Chêne pédonculé

Quercus robur

56

Charme

Carpinus betulus

28

Châtaignier

Castanea sativa

14

Erable sycomore

Acer pseudoplatanus

35

Tilleul petites feuilles

Tilia cordata

29

Hêtre

Fagus sylvatica

5

Marronnier d’Inde

Aesculus

hippocastanum

5

Platane

Platanus sp.

4

Pin sylvestre

Pinus sylvestris

5

Tulipier de Virginie

Liriodendron tulipifera

4

Sorbier des oiseleurs

Sorbus aucuparia

1

Pin de l’Himalaya

Pinus wallichiana

2

Frêne commun

Fraxinus excelsior

1

Chêne feuilles olivier

Quercus bivoniana

1

Mélèze d’Europe

Larix decidua

2

Merisier

Prunus avium

1

Robinier faux-acacia

Robina pseudoacacia

1

Buddleia du père David /arbre à papillons

Buddleja davidii

1

   TOTAL

195

 

La présence des vieux arbres et du bois mort est fondamentale pour l’équilibre de nos forêts.

Ces derniers fournissent un support de vie, grâce à leurs cavités, pour de nombreux oiseaux, mammifères et insectes. La décomposition du bois est également une source de nourriture pour les champignons et autres insectes mangeurs de bois, les espèces dites xylophages.

Les champignons sont parmi les premiers à s’attaquer au bois mort. Ils ont la faculté d’assimiler et de digérer la cellulose et la lignine dont est composé le bois. Les spores de champignons xylophages s’installent dans les fentes et leurs mycéliums fragmentent les cellules du bois. Vient le tour des insectes mangeurs de bois en majorité des coléoptères (2000 espèces de coléoptères sont dépendantes du bois mort), mais aussi quelques espèces de fourmis, de collemboles ou de cloportes.

Le processus de dégradation étant complet l’arbre retourne, sous forme d’humus, nourrir les futures générations de ses congénères.

Le sol forestier est également le lieu de vie d’une multitude d’organismes. Insectes, vers, champignons, bactéries se nourrissent de la litière tombée au sol qu’ils broient, décomposent et digèrent. La majorité des animaux du sol jouent un rôle dans la décomposition de la matière organique morte, permettant ainsi la régénération du site au fil des saisons.

Les décomposeurs primaires mentionnés ci-dessus servent également de nourriture. Ainsi se crée une chaîne alimentaire. La majorité de ces organismes vivants ne sont pas visibles à l’œil nu mais une poignée de terre contient plusieurs millions d’individus. Sur une surface équivalente à un hectare, il représente un poids d’environ 2 tonnes !

Le sol forestier est également composé de particules minérales, de racines, d’air et d’eau. Les racines ancrent les plantes dans le sol et sont en symbiose avec des bactéries ou des champignons.