Histoire

Histoire de la ville de Petit-Quevilly

Découvrez l'histoire de Petit-Quevilly, ancienne ville industrielle, située en bord de Seine, en plein cœur de l'Agglomération Rouennaise.

De village à paroisse, de paroisse à commune

L’existence de Petit-Quevilly ne remonte certainement pas au-delà du Xe siècle. C’est en effet à la suite des grands défrichements entamés sous le règne du premier duc de Normandie, Rollon, que Petit-Quevilly fait son entrée dans l’Histoire avec l’apparition d’un village autour de la mare située à l’emplacement de la mairie actuelle. Dans le même temps, un domaine de chasse est aménagé dans le sud de la commune pour le roi d’Angleterre et duc de Normandie : Henri II Plantagenêt. Celui-ci est doté d’un manoir et de la chapelle Saint-Julien qui seront transformés après 1183 en léproserie.

En 1260, le village compte environ 300 habitants vivant essentiellement de l’exploitation agricole des maigres terres quevillaises. Ayant acquis une certaine importance, Petit-Quevilly est érigé en paroisse autonome au début du XVe siècle et se dote de l’église Saint-Pierre qui est consacrée le 1er octobre 1509.

En 1667, les moines chartreux viennent installer à Petit-Quevilly la chartreuse Saint-Julien sur un domaine de plus de 50 hectares entièrement clos. Avec la Révolution de 1789, la paroisse est transformée en commune qui compte alors 800 habitants.

Petit-Quevilly / Grand-Quevilly

Cependant, jusqu’au XVIIIe siècle, les limites territoriales de la paroisse quevillaise demeurent mal définies ce qui fait l’objet de procès entre les habitants de Grand-Quevilly et de Petit-Quevilly au sujet de terrains revendiqués par chacun des deux villages.

En 1811, le préfet de la Seine-Inférieure entérine le partage des Bruyères Saint-Julien exploitées depuis le XIIIe siècle en indivision entre les habitants de Rouen et de sa banlieue. Par cette décision, les limites de Petit-Quevilly, qui s’étend dorénavant sur 652 hectares, sont clairement définies.

Et l'essor industriel

Trois ans auparavant, la commune a vu s’implanter une première usine de produits chimiques propriété de Pierre Malétra. La proximité de Rouen et du fleuve, qui borde Petit-Quevilly jusqu’en 1886, va favoriser l’essor industriel de la commune qui sera particulièrement marqué à partir des années 1830-1840.

L'origine du nom de Quevilly remonte, semble-t-il, au Xème siècle. Deux hypothèques :
L'existence d'un domaine romain, du nom de Cavilliacum, situé vraisemblablement près de l'ancienne mare
L'hypothèse la plus répandue fait remonter l'origine du nom au terme de "queville", pieu destiné à former des palissades pour rabattre le gibier que les ducs de Normandie chassaient en forêt du Rouvray

  • 1035 : Hellouin fonde l'abbaye du Bec à laquelle il lègue tous ses biens dont le territoire de Petit-Quevilly, qui devient une seigneurie cléricale.
  • 1150 : Henri II Plantagenêt, duc de Normandie et roi d'Angleterre, fonde la maison royale dans le parc du Rouvray du côté des Bruyères. De cet ensemble ducal ne subsiste que la chapelle Saint-Julien.
  • 1183 : l'extension de la lèpre incite le roi Henri II Plantagenêt à confier le domaine qui prendra le nom de Saint-Julien aux religieuses chargées d'abriter les jeunes lépreuses (les Mezelles) dans " l'aula pualarum " (salle des Pucelles).
  • 1207 : Philippe Auguste ayant chassé Henri II établit une charte qui régit les Bruyères Saint-Julien. Elle restera en vigueur durant six siècles.
  • 1366 : fermeture de la léproserie.
  • 1509 : consécration de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul près de la mare.
  • 1600 : installation des Chartreux de Gaillon dans le Prieuré Saint-Julien.
  • 1682 : les Chartreux rouennais de Notre Dame de la Rose rejoignent le Prieuré Saint-Julien.
  • 1771 : création d'une école de filles.
  • 1790 : Petit-Quevilly élit son premier maire, Pierre Delamare, et devient une commune.
  • 1808 : ouverture de l'usine Malétra.
  • 1835 : ouverture d'une filature qui deviendra La Foudre.
  • 1838 : création d’une subdivision de compagnies de sapeurs-pompiers.
  • 1843 : ouverture par Guillaume Lecointe d'un refuge où il crée une colonie agricole pour jeunes détenus.
  • 1845 : construction de l'actuelle mairie par Monsieur Maillard, la mairie précédente se trouvait près de l'église Saint-Pierre.
  • 1857: visite de Napoléon III et Eugènie à la filature de la Foudre.
  • 1867 : ouverture de lits d'hospice dans le refuge acheté à Guillaume Lecointe par Léon Malétra.
  • 1877 : ouverture de la ligne de tramways tirés par des chevaux puis par des machines à vapeur.
  • 1883 : mise en service le 7 janvier de la ligne de chemin de fer Rouen Orléans. 11 trains par jour dans chaque sens de Quevilly à Elbeuf.
  • 1888 : annexion par Rouen de près de 200 hectares, entre le chemin de fer et la Seine (loi du 10 avril 1888). Petit-Quevilly perd son accès direct à la Seine.
 1889 : ouverture de la bibliothèque municipale.
  • 1898 : ouverture de l'église en planches consacrée à Saint-Antoine de Padoue, installée dans un bâtiment ayant servi à l'exposition internationale de Rouen en 1896. L’église en brique est terminée en 1916.
  • 1902 : naissance de l'USQ.
  • 1909 : explosion de la raffinerie de pétrole Lille et Bonnières qui fait cinq victimes.
  • 1914 : ouverture du cinéma Excelsior.
  • 1927 : l'US Quevilly joue la finale de la coupe de France de football contre Marseille.
  • 1943 : démantèlement du maquis de Barneville par la milice française et l’armée allemande.
  • 1967 : jumelage de Petit-Quevilly avec la ville allemande de Premnitz.
  • 1969 : inauguration du théâtre Maxime Gorki qui succède à l'Excelsior.
  • 1994 : inauguration du métro sur gazon, inauguration de la bibliothèque François Truffaut.
  • 1996 : jumelage de Petit-Quevilly avec la ville portugaise de Santa-Marinha.
  • 1999 : départ de la caserne Tallandier.
  • 2002 : l’USQ fête son centenaire

  • Pierre Delamare : 1789 - 1790
  • François Dupas : 1790 - 1792
  • Pierre Delamare : 1792 - 1811
  • Jean-Pierre Saulnier : 1811 - 1815
  • François Courtonne : 1815 - 1816
  • Nathalie Le Normand : 1816 - 1817
  • Alphonse Dupont-Boisjouvin : 1817 - 1831
  • Germain Delamare : 1831 - 1833
  • Louis-Désiré Calenge, adjoint, faisant fonction de maire : 1833 - 1835
  • Louis-Désiré Calenge : 1835 - 1847
  • Louis Delacour : 1847 - 1847
  • Louis-Joseph Casset : 1847 - 1853
  • Léon Malétra : 1853 - 1867
  • Emilie Malétra : 1867 - 1874
  • Gustave Monnier : 1874 - 1875
  • M. Lancelevée, adjoint faisant fonction de maire suite au décès de Gustave Monnier en mars 1876 : 1875 – 1876
  • Émile Cuffel : 1876 - 1881
  • Nicolas Allain : 1881 - 1884
  • Louis Descamps : 1884 - 1888
  • Julien Toussaint Ducy : 1888 - 1899
  • Edouard Durand : 1899 - 1904
  • Paul Foliot : 1904 - 1919
  • Paul Bazin : 1919 - 1923
  • Georges Harlet : 1923 - 1925
  • Amable Lozai : 1925 - 1940
  • Marcel Doray : 11 juin 1940 – 31 août 1940
  • Amable Lozai : 1940 - 1944
  • Charles Brasseur : 13 juillet 1944 – 5 septembre 1944
  • Marcel Longuet : 1944 - 1945
  • Martial Spinneweber : 1945 - 1967
  • Henri Levillain : 1967 - 1983
  • Robert Pages : 1983 - 1989
  • François Zimeray : 1989 - 2001
  • Frédéric Sanchez : 2001 - 2019
  • Charlotte Goujon élue en juillet 2019

  • Notice sur les deux Quevilly et sur le prieuré de Saint-Julien ; A. Le preste, XIXe siècle
  • Bulletin de la commission des Antiquités de la Seine-Inférieure ; Dr Coutan, 1926
  • Le Maquis de Barneville ; F. Chatel, édité par la ville de Petit-Quevilly, 1968
  • Archéologie industrielle à l’Établissement Régional du Matériel de Rouen ; Lieutenant-colonel Chabot, Mat II, 1981
  • Au «désert» de la Chartreuse ; R. Serrou et P. Vals, Pierre Horay, 1984
  • La Chartreuse, diagnostic architectural et archéologique ; P. De Maujouy, 1986 & 1989 – 2 tomes
  • Histoire de l’agglomération rouennaise – La rive gauche ; Guy Pessiot, éditions du P’tit Normand, 1990
  • La chapelle Saint-Julien du Petit-Quevilly, Seine-maritime ; DRAC de Haute-Normandie, collection Images du Patrimoine, édité par l’association Connaissance du Patrimoine de Haute-Normandie et par l’association des Amis du patrimoine de Petit-Quevilly, 1991
  • Les Institutions d’une paroisse sous l’ancien régime : le Petit-Quevilly ; Antoine Follain, Études normandes n°4, 1992
  • Petit-Quevilly, Mémoires ; Charles Théron, édité par Les amis du patrimoine de Petit-Quevilly, 1992
  • De Rollon à Malétra ; Maria Pinto, ville de Petit-Quevilly, 1993
  • Le Patrimoine des communes de la Seine-Maritime ; collection Le patrimoine des communes de France, éditions Flohic, 1997
  • Les Bruyères Saint-Julien - Collection Histoire d’Agglo n°1 ; P. Renault, édité par l’Agglo de Rouen Haute-Normandie 1998
  • Carnet de balles, 50 ans de football passion, du stade Lozai au Rose Bowl de Pasadena ; André Boëda, éditions Bertout, 1999
  • Petites histoires des rues de Petit-Quevilly ; Dr Charles Théron, éditions Bertout, 2000
  • D’une Rive à l’autre, Rouen – Petit-Quevilly ; André Boëda, éditions Bertout, 2000
  • Architecture rouennaise du XXe siècle dans l’agglomération ; CAUE de la Seine-Maritime et Agglo de Rouen Haute-Normandie, éditions Petit à petit, 2002
  • Union Sportive Quevillaise, un siècle de football 1902-2002 ; André Boëda, éditions Bertout, 2002
  • Théâtre Maxime Gorki : une comédie dramatique en 5 actes et quelques interludes ; Roger Balavoine, Editions Point de vues, 2007
  • Enquêtes photographiques Rouen, 1951 et Petit-Quevilly, 1952 ; Henri Salesse, Éditions Gwinzegal, 2008
  • Parcs et jardins – collection Agglo-balades ; édité par l’Agglomération de Rouen Haute-Normandie, 2009
  • EXO 7 Combat rock 1983-2010 ; 2010
  • L’ouvrière inconnue ; Olivier Gosse, Christophe Chomant Editeur, 2010
  • Petit-Quevilly, dans la cour des grands ; d'André Boëda ( période 1902 – 2002) et Jean-Marc Derrien (révision, période 2002-2012) - EDN Editions, 2012
  • Histoires d’usines : 180 ans de vie industrielle dans l’agglomération rouennaise ; Alain Alexandre Michel Croguennec, Editions d’Echo des vagues, 2013
  • À la découverte du patrimoine de Petit-Quevilly ; Michel Croguennec, Bulletin des Amis des monuments rouennais, octobre 2013 - septembre 2014